Nextcloud au quotidien (février 2019)

Nextcloudpi, phase I – l’apprentissage
Lors de mon adhésion à aGeNUx en octobre 2017, j’ai été séduit par le cloud personnel, et bien qu’ayant déjà eu l’occasion de lire quelques articles à ce sujet je n’avais pas poussé plus loin. Je possède un NAS, disque de stockage réseau, qui offre déjà toutes les possibilités d’un cloud perso. Seulement mon premier vendeur d’ordinateur (Apple 2c, magasin NASA avenue de La Grande Armée à Paris, en 1983) m’a révélé qu’il faut se mettre à la portée de tous pour comprendre et être compris !
Donc j’ai désactivé l’accès externe de mon NAS pour ne pas être tenté par la facilité, et j’ai acquis un kit raspberry pi 2b+ avec alimentation, boîtier et carte sd class10 (important le class10) pour moins de 80€. Puis avec les explications de Paul, Patrice et Jean-Séb et Phil Gim et… etc, j’ai téléchargé et installé nextcloudpi. Les 10GO de stockage sur la carte sd ont révélé leurs limites quand j’ai commencé à synchroniser mon smartphone glandroid, et comme je suis d’un naturel à tout démonter pour voir comment ça marche, j’ai vite fait de planter toute la mécanique. Heureusement on a accès au contenu de la carte sd, j’ai donc pû récupérer mes docs avant de tout reformater. Mais ça c’était avant !

Nextcloudpi, phase II – la stabilité
Depuis Décembre 2018 j’utilise enfin le cloud personnel en production quotidienne, j’ai cessé d’expérimenter à tout va (j’en ai fait un avec virtualbox, je peux tout casser si je veux !) et sa stabilité est exemplaire. J’ai choisi de faire les mises à jour manuellement, et j’avoue être épaté par le professionnalisme de cette petite boîte à puces ainsi que par la compétence des développeurs ownyourbits.
Ma configuration est la suivante :
-une box RED SFR adsl (10€ /mois à vie) avec un débit entrant de 800ko/s et 256ko/s sortant, asynchrone donc et la limite est vite atteinte en téléchargeant plusieurs fichiers (et non j’ai pas envie de payer 45e par mois pour la fibre)
-un forfait 4G de 20go mensuels chez Bouygues à 4.99€/mois à vie.
-un raspberry pi 2 b+ donc, se suffisant à lui-même avec son transfo de 2A, la carte sd est trop limitée en stockage, je lui ai mis un SSD de 120go.
un SSD c’est zéro mécanique tournante, une consommation ridicule, une vitesse aï aï aï en véritéé !
-un domaine gratuit chez no-ip, puisque pour dix balles ils sont pas foutus de me donner une IP fixe chez RED ! Chez no-ip le domaine perso de base est gratuit mais nécessite une réactivation manuelle mensuelle, ils préviennent par email, c’est bien fait et avec 100% de taux de service, rien à dire.
C’est avec no-ip que je peux accéder au raspy depuis dehors, alors qu’il est rangé sur mon bureau, dedans ! Partout où j’ai du réseau je peux consulter ou manipuler les fichiers de mon cloud. Le tout avec une connexion https, sécurisée et signée par letsencrypt (encore du gratuit et fiable).

Nextcloudpi, phase III – la gourmandise
Parmi les services nextcloud on a un agenda (on peut importer Google Agenda), une liste de contacts (on peut importer Google Contacts et synchroniser Outlook) et une liste de tâches. Une application androïd nous offre la synchronisation permanente des données (attention à la consommation de data si vous avez un forfait 4G limité). Mais j’en veux plus : synchroniser mes favoris firefox et mes mots de passe en installant Mozilla Sync sur le nextcloud. Ainsi je déleste les serveurs Mozilla (sûrs et fiables, mais c’est très coûteux) et je m’héberge me myself chez moi !

Nextcloudpi, phase IV – l’oubli
Au vu de toutes ses fonctionnalités, nextcloud nous propose de virer proprement Google et ses services. Je respecte Google, ils ne nous ont jamais menti, ils offrent un outil gratuit et s’alimentent en échange de la masse d’informations que nous laissons volontairement ! En revanche avoir le choix c’est bien aussi, et j’ai choisi un petit chez moi. Je peux d’ores et déjà “geler” les applications google par défaut de mon smartphone tout en profitant de ces mêmes services mais en gardant ma vie privée.
Au quotidien on en oublie aussi l’existence même de ce boîtier, il est derrière un disque de sauvegarde, sur une étagère de mon bureau, il consomme au maxi 10€ d’électricité par an, avec le ssd je n’entends aucun bruit ni vibration, le wifi est coupé car j’ai tout connecté en gigabit, c’est le bonheur. J’aurais mes docs chez Onedrive, Dropbox ou Googledrive ce serait pareil.

Nextcloudpi, phase V – va plus loin
la vidéosurveillance est présente partout. Partout ? Non pas chez moi, mais je peux le faire. J’ai bien envie de tester une webcam usb d’intérieur déjà pour voir, ou une caméra ip sur le réseau, j’en ai une qui traîne en basse résolution. Utiliser le raspy en serveur vidéo en plus de tout ce qu’il fait déjà.
Je déteste le voyeurisme et l’espionnage, quand des gens me demandent ce qu’il faut pour consulter la navigation de leurs gosses, je leur dis “rien, apprends-leur la sécurité et le bon sens, et tu n’auras jamais à t’inquiéter”. Mais j’avoue que c’est pratique si on doit surveiller une personne âgée, ou l’entrée d’une boutique, n’oubliez pas cependant que c’est très réglementé !

A suivre…

De nombreuses explications circulent sur internet, mais parfois on est moins déçu si on est accompagné par quelqu’un qui sait. Les membres aGeNUx qui savent partageront avec plaisir et selon leur disponibilité , parfois même sans avoir à se déplacer, certaines manipulations peuvent être réalisées en ssh depuis un terminal. En ce qui concerne l’équipement, ceux qui détestent payer en ligne auront la possibilité de passer par moi (même pas peur !) pour commander le matériel chez kubi, fournisseur officiel parmi d’autres.